Ste Christine, ce n'est pas une commune mais un village du Sud Vendée, au bout du bout. 300 bénévoles s'activent pour réaliser la fête de l'année. On y trouve de tout : stands d'artisans d'art, vieux métiers, bourrelier, expo de coiffes anciennes et d'objets divers, plusieurs stands de repas et de boissons. L'animation se fait autour de groupes de musiques, de jongleurs, de montreurs d'animaux bizarres (putois apprivoisés...), de démonstrations de chien de berger, de la foire aux chevaux et surtout de courses de chevaux et d'ânes réservées aux amateurs. Plusieurs courses sont au programme : course de mini poney attelés, d'ânes attelés et montés, de double poney montés et attelés, de chevaux, de trotteurs... Entre les courses, des spectacles équestres sont présentés. Pour être sûr d'avoir des participants, les organisateurs offrent 20 euros à ceux qui s'inscrivent et 14 euros sont remis après la course. Le parcours fait une boucle de 500 m environ, il est composé de deux lignes droites et de deux virages à main droite. Comme on est dans le marais et qu'il avait eu beaucoup de pluie, le terrain était... disons...souple.
Evora arrive sur le terrain de "course" étonnement calme. 10 concurrents sont au départ. Il y a de tout: des cowboys (2), un voltigeur, des jeunes et des moins jeunes, des cavaliers confirmés et des vrais "amateurs".
Evora partie en 2ème ligne suit à distance le groupe. Heureusement. A la sortie du premier virage, un cavalier qui avait mal sanglé sa selle (douloureux souvenir pour certain) se retrouve penché d'une manière dangereuse devant nous. Et pouf, éjecté à la fin du virage. Et d'un. Le cheval continue sa course avec la selle sous le ventre.
Deuxième virage devant le public : un autre qui avait trop tiré sur la corde se retrouve également par terre. Et de deux. Heureusement nous avions anticipé la chute et nous nous étions mis prudemment vers l'extérieur.
3 ème virage : un autre cheval et son cavalier se retrouve par terre. Cela commence à sentir le roussi. On évite tant bien que mal chevaux et personnes à terre. A la fin du deuxième tour ( il y en a 4 théoriquement), deux chevaux glissent simultanément dont celui sans cavalier. 4 concurrents en moins (vous suivez).
Il faut gérer non pas la ligne droite mais négocier au mieux les courbes. Pas trop à la corde, trop défoncé, trop humide et pas trop à l'extérieur, trajectoire trop longue, trop de risque de collision.
Après le 3ème tour : embouteillage à la sortie. Des chevaux ont décidé de ne plus continuer sans avoir l'assentiment de leur cavalier. Ils se sont carrément arrêtés en pleine course. Dans la confusion : et hop encore un autre par terre.
Le commentateur a beau dire qu'il y a des risques à passer à la corde mais l'esprit de compétition "amorti" les risques. Celui-ci est tellement occupé à donner des consignes de prudence qu'il a du mal à calculer le nombre de tour. A la fin du 4ème tour alors que nous étions 3ème, il nous annonce qu'il y en a encore un autre. Evora et moi avions donné toute notre énergie et nous étions tous les deux épuisés avant d'entamer ce soi disant dernier tour. Nous avons perdu une place sur ce "sacrané" dernier tour. Finalement cette épreuve, c'était plus un jeux de domino qu'une véritable course. Vu de l'intérieur on ce serait cru dans une arène romaine ou dans le Campo de Sienne en Toscanne à l'occasion du Palio. Malgré tout, beaucoup de trac au départ, beaucoup d'adrénaline pendant, épuisé à la fin.
Durant la course d'ânes attelés, Angélique et Emeline se prépare mentalement. Elles vont faire un parcours honorable privilégiant la sécurité malgré beaucoup d'émotions. Malheureusement il n'y a pas de photos d'elles. Elles ont été trop vîtes.
Jean-Maurice essaie une nouvelle acquisition. Pour quelqu'un qui a mal au dos!!!